Ouiiii !! Première course de l’année, Wouhhouuuuuuou pas !
2 ans que nous faisons cette fameuse « Courir à Pau » avec Margot et que la poisse nous poursuit !
En plus de ne pas aimer le parcours, chaque année, il fait un temps pourri !
La première année, on avait eu la grêle, la pluie et on avait passé la ligne d’arrivée sous la neige.
La seconde, il avait fait hyper froid.
Cette année, il y a une tempête : Marcel ! D’où le « renommage du titre : s’envoler à Pau »
Marcel cette nuit, a arraché des lignes à haute tension, plié des branches d’arbres, fait s’envoler nos meubles du jardin et a fait tombé des litrons d’eau de pluie.
Au réveil, on peut dire que la motivation n’est pas franchement au rendez-vous.
On se demande même si la course va être maintenue. Mais si ! Apparemment ça doit faire marrer les organisateurs de nous imaginer trempés comme des soupes !
Arrivée sur place je suis assez surprise de voir qu’il y a quand même pas mal de monde.
Sur la ligne de départ, plusieurs fois on entend des personnes dire « ppff j’ai failli pas venir »
Etttt top départ, vent de face, rapidement j’ai chaud mais la fermeture éclair de ma veste se coince dans la doublure.
Au début j’me dis que c’est pas grave, mais en fait je change rapidement d’avis, il faut que je l’enlève sinon je vais crever.
A force de tirer dessus, elle finit par se débloquer, j’arrive à l’enlever et la nouer tant bien que mal autour de ma taille.
Déjà le 2ème kilomètre ! Niveau souffle ça va, mais mes jambes sont molles, j’ai l’impression qu’elles ne me portent pas.
Margot le remarque assez vite, elle ralentit pour qu’on puisse courir ensemble mais j’avance pas, je rame.
A l’entrée du bois de Pau, il se met à pleuvoir. Mais cette « petite » pluie est la bienvenue.
Chaque fois, dans cet aller retour, je ralentis sans m’en rendre compte c’est pourquoi intérieurement, je me dis qu’il faudrait que j’essaye de me trouver un lièvre.
Monsieur chaussures rouges ? Non !
Madame fessier bombé ? Non !
J’essaye de maintenir un rythme correct quand soudain, je l’aperçois ! Madame « Frizoulette » !
Le voilà mon lièvre !! Madame « Frizoulette » c’est une fille que je croise très souvent pendant nos courses.
On doit avoir à peu près le même niveau car on se retrouve toujours à les finir quasiment en même temps.
L’année dernière elle m’avait eu à celle-ci mais j’avais mis un point d’honneur à la battre le weekend d’après au 6km des restos du cœur.
Une manche partout donc. Balle au centre.
Pendant un moment nous courons « ensemble », en côte elle me dépasse. Sur le plat je repasse devant.
J’entends son souffle, elle est en souffrance comme moi.
A la sortie du bois de Pau, dans la montée, elle accélère. J’essaye de ne pas perdre le rythme mais une grosse rafale de vent fait tomber toutes les barrières et me stoppe dans mon élan.
7ème-8ème km : Je passe mon temps à me répéter « Allez, elle est pas si loin, allez tu grappilles du terrain, tu vas l’avoir, allez Charlotte lâche pas ! »
Le vent reprend de plus belle. Allez Marcel donne moi un coup de main, change de sens et pousse moi !
Mais non il reste bien de face, je respire très mal, et je la vois s’éloigner petit à petit.
Pourant, elle n’est pas si loin, mais elle est pas si proche non plus !
Derniers mètres, je rentre dans le stade, j’entends mon chéri et Margot m’encourager !
Je passe la ligne d’arrivée, essoufflée comme jamais : 49’43 !
Au final, elle me met 10 secondes. C’est peu, c’est beaucoup en même temps !
J’espère de tout cœur qu’elle sera là dimanche prochain car j’ai une revanche à prendre !