Semi-marathon de Genève : un weekend de folie
C’est kiki revient ici après des luuuuustres ? Non mais vous vous rendez compte que je viens de m’apercevoir que je n’ai pas encore rédigé l’article sur le CR du marathon de NYC avec mon padre ?! Shame on me ! Bon promis, d’ici juin, je vous le rédige ! En attendant il y a pile poil 10 jours, j’ai couru le semi-marathon de Genève en compagnie d’une team de folie… Je vous raconte !
Avant veille du semi-marathon
Après avoir enchainé 2 journées de boulot archi intenses finissant à des heures pas possibles, je décolle de Pau en début d’aprem, vers l’aéroport de Bordeaux pour y prendre mon vol en direction de Genève. Ce vendredi est un jour archi particulier, puisque d’une part, je vais retourner en Suisse pour la 1ère fois depuis 5 ans (j’ai travaillé à Versoix dans une autre vie) mais SURTOUT je vais devenir tata ! Ma meilleure amie Jenny étant sur le point de donner naissance à son premier baby. C’est donc dans un état d’excitation général que j’atterris à Genève en fin d’après-midi.
Sur place, je ne connais personne, je sais juste que je vais rejoindre une team de runners eux aussi invités par l’organisation et que ma coloc de chambre s’appelle Alessandra.
Bon à savoir si vous avez prévu d’aller à Genève :
- En sortant de l’aéroport, la gare est accessible en seulement 3 min à pied et le train vous permettra de rallier Genève centre en seulement 5 minutes.
- En Suisse, l’heure c’est l’heure ! Donc si vous avez un train à 19h32 (par exemple), prévoyez d’être dans votre wagon à 19h29 ! C’est pas comme en France où on peut se dire « ça vaaa je suis large »
- Si vous logez dans un établissement répertorié par l’office du tourisme de Genève, vous aurez droit sur simple demande à la « Geneva transport card » qui vous permettra d’utiliser les transports publics de manière gratuite durant toute la durée de votre séjour.
Arrivée à l’hôtel, ma coloc n’est pas là quand j’entre dans la chambre. Je reçois un message de Stéphanie qui me dit de la rejoindre à l’entrée pour récupérer mon petit cadeau de bienvenue. De suite le feeling passe, elle aussi est de la team 86, elle aussi est originaire du sud, elle aussi est en quête des 6 majors et elle aussi en a déjà couru 4. Okaaay, on part sur de très bonnes bases !
Elle m’invite à me joindre au reste de la team pour le diner. Le hic, c’est que le resto choisi est une pizzeria ! « Et merde, je vais déjà devoir dire que je suis la reloue sans gluten. » Heureusement j’avais prévu mon tup ! Je me joins quand même à eux et apprends que Romain, lui aussi, est en mode tup de riz à cause d’une intoxication alimentaire. Au moins je ne serai pas la seule « cassos » au resto.
Lors du diner, je rencontre aussi Kevin et Bacry. L’ambiance est hyper bonne, ça s’envoie des tacles, ça chambre, on rigole : tout ce que j’aime !
En rentrant, je fais enfin plus ample connaissance avec ma coloc Alessandra, une petite pépite qui, elle, contrairement au reste de la team s’alignera sur le marathon dimanche matin.
23h00 : extinction des feux.
Samedi : veille du semi
Levés de bonne heure car ce matin nous attend le « morning run avec compressport » . Quatre petits km histoire de faire tourner les jambes avant la course de demain. Je profite du run pour continuer de papoter avec Alessandra, encore une fois l’ambiance est joyeuse et le temps au rdv.
Après le run, nous sommes tous invités pour un dej en plein air. Encore un moment très sympa entre runners et organisateurs ! Je fais la connaissance de Valérie, une personne toute douce avec des talents de cuisinière de ouf !
Pour l’anecdote, au moment du repas, un runner qui n’était pas encore arrivé la veille, nous rejoint. J’ai l’impression de le connaitre. Oui mais d’où ? Une autre course ? Des amis en commun ? Le boulot ? C’est affreux quand on sait que le visage n’est pas inconnu mais qu’on ne retrouve pas ! Et d’un coup BAM illumination ! Mais c’est Florian de mapr ! Si vous me connaissez vous savez que je suis fan de toutes ses bêtises à la tv ! Bref, je vous assure que Florian gagne a être connu ! Si drôle avec son accent de Marseille et ses anecdotes sur la tv réalité ! Encore une personne qui complète bien la team de fous furieux que nous sommes !
En début d’aprem, je retrouve ma copine Aude. 5 ans que j’attends ce moment ! La dernière fois que je l’ai vue, j’étais en larme sur le parking de son boulot, en mode « adieux » la polo chargée comme never me préparant a traverser la France pour rentrer dans mon sud-ouest natal.
Une après-midi bien trop courte pour rattraper tout ce temps ! Mais c’était génial ! Aude si tu passes par ici, tu me manques déjà !
La fin de la soirée rime avec tup de riz-banane et dodo de bonne heure car demain on espère tous envoyer du pâté.
Semi-marathon de Genève : jour J
5h30 : le réveil sonne (ça fait mal)
6h00 : au petit déj. Le semi-marathon de Genève part à 8h donc il faut penser « digestion ». Au restaurant nous croisons les Kenyans, petit coup d’oeil pour savoir ce qu’ils mangent – sait on jamais s’il y avait une formule magique – du pain de mie et des viennoiseries ? Really ?
7h00 : top départ de l’hôtel en trottinant. Pipi derrière le talus, photo souvenir « avant » et nous partons nous mettre dans nos SAS respectifs. Je retrouve Léa et Damien mes compères du semi de Berlin. Damien est en mode cool, Léa espère battre son record mais ce semi n’est pas son objectif… Dans quelques jours elle sera sur le 70.3 d’Aix ! Quant à moi, j’espère faire mieux qu’à Lille (1h34) même si je sais que ce n’est pas 1 mois de traitement qui fera des miracles. Mais tout est possible un jour de course, non ?
Ponctualité Suisse oblige, 8h00 pétante nous partons.
Les jambes sont là et il semblerait qu’un poumon sur 2 réponde présent ! Let’s go ! Je repère une nana qui a un ensemble blanc et rose hyper joli et essaye de rester à ses côtés. Au km 5, je me fais rattraper par Léa qui m’encourage et me lance un petit « Allez Charlotte, tu es bien, tu as de l’avance accroche-toi » Je n’essaye pas de la suivre car je sais qu’elle veut péter son record qui est à 1h29. J’espère qu’elle y arrivera !
Au km 8, nous passons dans un petit chemin en cailloux et je me fais dépasser par le meneur d’allure 1h30. Ok, pas de panique c’est normal. Je sais que ce n’est pas le temps visé today.
Km 9-10 ça devient dur mais les copains qui connaissent le parcours m’ont promis une belle descente peu de temps après.
Nous passons sous un tunnel : musique à wek, lumières rouges, on se croirait en boite c’est énorme ! Qui dit tunnel, dit sortie de tunnel et donc petite côte mais ça va encore ! Et Miguel est toujours avec moi haha ! Miguel c’est un mec avec qui je fais la course depuis le km3. Je ne le connais pas mais son prénom est écrit sur le dos de son maillot.
La fameuse descente est lààààààààààà ! Là oui, c’est ça qu’on veut !! Courir en descente c’est la viiiiiiiieee ! Tellement contente de ce passage qui me permet de souffler un peu, je force le rythme et envoie les gambettes !
Je ne le sais pas encore, mais je viens de commettre une grave erreur… Hahaha !
Retour sur le plat, mes cuisses font la tronche ! Ha bin c’est beaucoup moins facile d’un coup ! Je repère au loin le jet d’eau, je sais que nous allons passer à proximité puis faire un petit tour dans le centre et cela sera presque la fin. D’ailleurs hier, nous nous sommes tous dit qu’une fois que nous nous retrouverons côté lac, il faudra poser le cerveau et lâcher les chevaux !
Les km défilent tellement lentement et le jet d’eau ne se rapproche PAS ! Cette ligne droite est interrrrrrrminable !
Km17 : je suis en PLS, mes jambes et mon souffle sont restés dans la descente. Je n’en PEUX PLUS !
km18-19 : je ne regarde même plus ma montre, je suis en mode « instinct de survie » et je sais que je cours à 2 à l’heure.
km 20 : on avait dit quoi ? « C’est là qu’on accélère ? » Mon cerveau a pensé « Goo » mes jambes mon souffle ont dit « Non jcrois pas, non »
Dernière ligne droite, dernier virage à gauche, au bout du pont j’aperçois le chrono 1h34 et les secondes qui défilent… ma fierté refuuuuuuuse de faire 1h35 ! Je donne tout ce qui me reste et passe la ligne d’arrivée complètement en apnée !
Pas de temps de reprendre mon souffle, j’entends les garçons de l’autre côté du grillage « alooors combien? » « bah pareil qu’à Lille ! » Et vous ? 1h21 et 1H24 ! Bordel comment peut on courir aussi vite ?
Sur le chemin du retour, je trouve Léa : record battu : 1h29 !!! J’ai bien fait de la laisser filer !
Petit à petit la team se retrouve sous le chapiteau « VIP » où nous sommes accueillis comme des rois et pouvons assister aux 1eres loges à l’arrivée des coureurs. Là bas, je fais la connaissance (trop tardive) d’Apolline. Elle aussi est trop dans le bon mood du reste de l’équipe. Tout le monde est ravi du parcours, de l’ambiance et de l’organisation sans faille de ce semi !
De mon côté, même si mon chrono reste inchangé par rapport à Lille, il y a du mieux ! Déjà, je n’ai pas subi en me demandant ce que je foutais là à partir du km6 ! J’ai vraiment retrouvé le plaisir de courir !
Si on analyse mieux la course, j’ai explosé au km 16 (comment ruiner le chrono de son semi en 5km, en passant de 4’17 à 5’04 hahaha) Deux pistes pour la suite :
- Ne pas forcer comme une malade dans les descentes
- Essayer peut être de m’alimenter pendant la course. Sur 21km je ne mange RIEN ! Je trace ma route. Peut-être qu’un petit truc m’aiderait à avoir du jus en fin de course ? A voir.
En tout cas cette course m’a mis du baume au cœur et me fait penser qu’un jour (prochain j’espère) le RP sera au rdv.
Après la photo souvenir, nous regagnons l’hôtel, bisous à tout le monde et je vais vite retrouver mes amis suisses Miguel et Thaïs pour un brunch rapide chez Alive (A retrouver dans ma liste des bonnes adresses sans gluten en Suisse) avant de prendre mon vol.
Bilan du séjour : un weekend de folie comme je les aime ! Une orga parfaite du début à la fin ! Merci encore pour tout Damien ! Si vous êtes à la recherche d’un semi-marathon pas trop loin et vraiment bien, le semi-marathon de Genève est à noter dans votre TODO list !
Merci aussi à toute la team de m’avoir adopté pour ce weekend de rigolade… J’ai hâte de vous recroiser rapidement !
Les anges du running à Genève… to be continued !
Un super récit Charlotte !
Merci pour ton partage.
C’est tellement bien raconté que l’on s’y croit.
Bravooo à toi