Il y a 11 semaines j’attaquais ma préparation pour le marathon d’Amsterdam.
Cette prépa a été réalisée par Benjamin, rencontré grâce à la grande famille des runners d’instagram.
Une prépa en fonction de mes envies, de mon niveau de course et objectifs pour le 1er marathon de l’histoire de ma vie de coureuse.
Voici donc un debrief de ces 11 semaines de prepa marathon…
Semaine 1 : l’excitation
Au début c’est tout nouveau tout beau, l’excitation est à son comble et l’envie également.
Lors de cette 1ere semaine, j’ai découvert les mots endurance fondamentale « EF »
Sur mon plan il était écrit : EF à 9.75km/h
9.75 ? Non mais je ne vais pas devoir courir si lentement quand même ? Est-ce que je peux courir au moins à 10,5 ?
Accepter la chose n’a pas été si aisée que ça mais j’ai fini par m’y faire.
Finalement, cette 1ère semaine s’est déroulée assez facilement car elle ressemblait plus à une mise en jambe, qu’à une vraie semaine de prépa.
Semaine 2 : la fatigue
La semaine 2 a été marquée par un gros coup de fatigue ! Passer d’une 20ène de km par semaine à 75, aller courir à 5h du mat’ pour profiter de la fraicheur, ne pas pouvoir dormir correctement pour X raisons a été un gros chamboulement dans ma petite vie ! Mais je me suis accrochée et j’ai tenu bon !
Semaine 3 : la gastro
Ce qui devait arriver, arriva, mon corps sûrement affaibli par le manque de sommeil de la semaine 2 n’a pas été assez fort pour lutter contre les épidémies qui circulaient à ce moment-là ! C’est ainsi qu’en plein milieu du mois d’août j’ai choppé une belle gastro ! Cette semaine-là, je ne comprenais pas pourquoi mes performances étaient plus que médiocres, la révélation s’est faite lors d’un 20km où j’ai failli vomir sur un passant. Repos forcé !
Semaine 4 : le doute
A la fin de la semaine 4, le dimanche, 30km étaient prévus au programme. Jamais je n’avais couru une si longue distance. Je suis partie pleine d’entrain et de volonté. A partir du 17ème km cela a commencé à tirer mais mon rythme restait convenable. Les 10 derniers km ont été vraiment terribles. Au 25ème j’ai changé ma playlist « happy-happy » pour du Rammstein ! Si me faire « engueuler » en allemand m’a donné un coup de fouet au départ, cela n’a très vite plus suffit.
Alors j’ai appelé mon copain du 26ème au 28ème « parle-moi dis-moi n’importe quoi mais occupe moi l’esprit sinon je vais m’arrêter » « Non mais Charlotte tu es sérieuse ? Tu ne vas pas t’arrêter alors que tu as fait tout ça » « allez courage » j’ai envie de pleurer « Si tu pleures, tu ne pourras plus respirer » c’est ainsi que pendant 2km il m’a parlé, boosté et réconforté.
Dernier km, j’avais mal partout et surtout aux genoux, j’ai regardé ma montre tous les 100m en me répétant « c’est fini, c’est fini »
Lorsqu’ENFIN « 30km» ont sonné, j’ai marché quelques mètres et puis… J’ai fondu en larme !! Je n’étais ni blessée, ni fière de ma performance, ni plus essoufflée que ça… Mais impossible de me contrôler ! Cela a duré 3min puis plus rien. On m’a dit que c’était les nerfs qui avaient lâché. Si certaines personnes ont des frissons d’autres pleurent…
J’ai trouvé cette séance si dure, que je me suis mise à douter : est-ce que ce marathon, cet objectif n’est pas trop gros pour moi ? Est-ce que je me suis pas un peu enflammée ?
Semaine 5 : le travail
Loin de me démotiver, je me suis remise au travail ! Enchainant les entrainements, le boulot et l’organisation de l’anniversaire surprise de mon amie Sonia.
Oui, quand le réveil a sonné le dimanche matin après seulement quelques heures de sommeil suite à la bringue de la veille un peu arrosée et remplies de cochonnailles, je me suis maudite ! Mais j’y suis allée et même que j’ai signé un super temps sur 25km !
Semaine 6 : l’appréhension
Retour des 30km en dernière séance de la semaine… C’est pleine d’appréhension mais aussi de « revanche » que j’ai abordé cet entrainement. A nous 2 parcours de 30km… Je ne vais pas dire que c’était easy (toujours à partir du 20 ème ça pique) mais j’ai eu un bon rythme, je n’ai pas souffert et j’ai amélioré mon temps de 15min ! Cela m’a filé un coup de boost incroyable pour la suite du programme !
Semaine 7 : les progrès
Petite semaine d’entrainement car j’avais une course officielle le dimanche : le semi de nouste henric
J’ai pensé à cette course toute la semaine, 3 mois que je n’avais pas accroché un dossard ! Même si mon temps officiel sur semi reste inchangé, je sens que j’ai progressé car le parcours était vraiment plus complexe que lors de mes précédents semi.
Semaine 8 : Lucile
La semaine 8 a sans doute été l’une des semaines les plus compliquées de ma vie, émotionnellement parlant. Cette semaine-là, à 3 jours d’intervalle, 2 proches sont décédés…Dont Lucile…
Lucile…Une fille si brillante !
Aussi brutale, qu’inattendue cette annonce m’a littéralement scotchée.
Pendant près de 10min je n’ai pas réussi à bouger. Une fois que mon cerveau s’est reconnecté et que j’ai réalisé la chose, cela a été dur. Très dur. Pour moi bien sûr, mais surtout devant mon incapacité et mon impuissance à ne pouvoir réconforter et soulager la douleur de ma meilleure amie, Jenny.
Malgré ça, il a fallu que j’aille m’entrainer.
J’ai appris que courir et pleurer ne sont pas 2 choses compatibles
J’ai eu l’impression de courir dans une bulle, complétement hors du temps…
Mais j’ai aussi appris que la tristesse pouvait se transformer en colère, en rage, qui font avancer et refuser d’abandonner devant la première difficulté.
Et pour la première fois de ma vie, j’ai aimé ma séance de fractionnés…
Semaine 9 : la détermination
3 semaines… Plus que 3 semaines. J’ai enchainée les fractionnés et les sorties avec plus de détermination que jamais ! J’ai couru 2 fois 20km le samedi et le dimanche sous des trombes d’eau, je suis revenue telle une serpillère les 2 fois mais j’ai surkiffé, j’ai l’impression que désormais plus rien ne pourra m’arrêter !
Semaine 10 : la rage
Je pense, dors, cours, mange marathon. Quand je réfléchis au jour J, j’ai le cœur qui s’accélère, j’ai littéralement explosé mes temps lors de ma séance de fractionnés, je me suis sentie plus en forme que jamais sur un 15km, je suis partie chercher les ondes positives du côté de chez mon père, profitant du fait que nous soyons ensemble pour courir tous les 2, après tout si j’en suis là aujourd’hui c’est un peu à cause grâce à lui non ?
Semaine 11 : le calme avant la tempête
« Alors t’es prête ? » c’est la question que tout le monde me pose.
Ces 11 semaines sont passées à une vitesse folle ! Il y a eu des hauts des bas, des soirées, des apéros, des restos, des salades, des coups de mou, de la fatigue, de la détermination… Il y a eu la vraie vie quoi !
Sur le papier, je n’ai jamais couru plus de 30 km mais je pense que je suis capable de faire les 12 restants au mental !
Bizarrement… Au moment où j’écris ces lignes, je suis étrangement calme…
Mais s’il faut vraiment répondre à la question… Ouais, je pense que je suis prête…. Prête à tout péter !
J’ai foi en toi ma princesse
Je t’aime
Merci Tatiiiie <3
Hello !
Tout d’abord toutes mes condoléances pour tes proches, ce n’est pas un moment facile mais on « s’habitue » sans jamais les oublier..
Concernant ta préparation, un grand bravo ! J’espère en arriver là un jour, je n’ai pas encore franchi le cap des 10km. Juste une question : quand tu fais une sortie de 20 ou 30km, est-ce que tu marches de temps en temps une minute ou deux ? Ou bien l’objectif est de ne pas s’arrêter ? Merci !
Bise
Claire
Coucou Claire !
Merci pour ton gentil commentaire qui me touche beaucoup !
Là l’objectif lors des sorties longues était de ne pas s’arrêter du tout.
Quitte à ralentir au maximum comme lors de ma 1ere séance de 30km.
Maintenant le jour J, j’espère avoir un rythme correct tout le long et profiter au max de cette folle expérience !
Merci pour ta réponse ! C’est impressionant de courir autant sans pause ! Vivement 🙂
Bise
Claire
Plein d’encouragements et de jolies pensées pour ce super défi…courir est naturel mais parfois si dur 🙂
Bonjour Bonjour !
Chouette aventure ! Je te souhaite qu’elle finisse en vrai feu d’artifice !
Bonne chance pour dimanche
Non mais AMOUR pour cet article, j’ai l’impression d’avoir vécu cette prépa avec toi aha, en tout cas tu es surmotivée et tu ne vas rien lâcher ça se sent. Plein de courage pour ton marathon et tu as raison le mental est primordial, c’est ta tête qui porte tes jambes, pas l’inverse.
Bise !
Oui tu es prête tant niveau physique que mental et je sais que tu lâcheras pas et que tu donneras tout le jour J Je sais aussi que tu ne seras pas seule sur le parcours, tes proches seront la pour toi & moi j’aurai avec toi par la pensée Je suis très fière de ton parcours et tu peux l’être aussi
Impatient (et sur) de voir une nouvelle (belle) ligne dans ta bio très bientôt.
Vivement dimanche ☺