Je suis six star finisher

6 star medal

Je suis six star finisher depuis le 2 mars dernier et pourtant… La pilule « Tokyoïte » a encore du mal à passer…

J’ai comme au fond de moi une sorte de rancœur qui s’est certes atténuée, mais qui ne s’en va pas. Mon 1er marathon, à Amsterdam, avait provoqué un tel tsunami d’émotions que je m’étais imaginée ressentir la même chose, puissance 1000 au moment de la remise de la six star. Mais rien, que dal, à Tokyo, la déception avait pris le dessus sur tout, provoquant des larmes oui, mais de tristesse.

Finalement, j’étais rentrée en France avec la médaille, mais vide de toute satisfaction avec un fort sentiment d’inachevé. Pourtant, j’ai reçu des tonnes de messages, plus émouvants les uns que les autres…. Mais cette phrase : « Tout ça pour ça » tournait en boucle dans ma tête.

Le déclic, a eu lieu, un mois plus tard, sur instagram, en regardant les stories de mon amie Nelly…

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Dans l’ordre des majors, après Boston, vient le marathon de Tokyo, puis le marathon de Londres. Nelly habite Pau, comme moi, et s’est engagée dans la course à la 6 star, comme moi, mais comme je le racontais dans un précédent article, nous nous sommes (malheureusement) seulement rencontrées que quelques jours avant le marathon de Chicago. Cette année, elle aussi, achèvera sa quête et deviendra 6 star finisher à Londres.

Dimanche 27 avril 2025 : Jour du marathon de Londres. Comme d’hab, dès qu’il y a un tracker, j’hurle comme une pestiférée, comme si on pouvait  m’entendre. Et cette fois n’a pas dérogé à la règle. J’ai hurlé à chaque temps de passage, j’ai encouragé, j’ai donné de la voix, j’ai retenu mon souffle sur les derniers km et j’ai actualisé Instagram toutes les 30 secondes après son arrivée pour connaitre son ressenti.

Quand enfin le rond orange autour de sa photo de profil est apparu, j’ai bu ses paroles. Lorsqu’elle s’est mise à pleurer, j’ai pleuré avec elle. Et quand elle a dit : « C’était dur mais c’est fait« , j’ai eu le déclic.

Cette phrase m’a fait un véritable électrochoc, me renvoyant, comme en miroir, à ma propre histoire. « Mais Charlotte toi aussi tu as et tu mérites cette médaille »

J’ai réalisé que la 6 star ne se résume PAS au marathon de Tokyo. Cette médaille de 6 star finisher, c’est tout le voyage et les épreuves traversées lors de ces 7 dernières années.

C’est toutes ces prépa marathons, c’est tout ce qui n’est pas visible sur les réseaux, c’est se blesser 2 semaines avant le marathon de ces rêves, c’est les problèmes de santé, c’est recommencer 3 fois la prépa du marathon de Londres à cause du covid, c’est collecter des fonds pour une association, c’est partir à l’autre bout du monde seule, c’est économiser chaque mois un petit peu, c’est accepter et comprendre l’échec, c’est se lever hyper tôt, c’est courir qu’il pleuve qu’il vente ou qu’il neige, c’est concilier la vie professionnelle, de famille et les entrainements, c’est faire des choix que certains ne comprennent pas, c’est avoir peur, c’est de tomber 1000 fois et se relever, c’est les critiques, c’est d’enchainer les séances de kinés, c’est ne pas réussir des entrainements pendant des semaines mais y aller quand même, c’est des larmes, c’est se dire que la prochaine fois sera la bonne, c’est d’y croire et se donner tous les moyens pour, c’est prendre des risques…

Souvent on me dit « ah tu as de la chance ». La chance n’a rien a voir la dedans… En revanche, la volonté, la détermination, la discipline… Si.

La six star, c’est aussi avoir des copains qui, même s’ils ne comprennent pas toujours, soutiennent, c’est des messages vocaux à rallonge, c’est choisir une coach mais trouver une amie, c’est une famille qui comprend, encourage, respecte, c’est des marques qui s’engagent et croient au projet, c’est faire des rencontres qu’on ne vas plus jamais lâcher, c’est partager des émotions si fortes que si c’était à refaire…je ne changerai RIEN !

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Et maintenant ?

Bon… déjà nous sommes passés de 6 à 7 majors avec Sydney qui est rentré dans la boucle. Donc il y aura un voyage en Australie dans les prochaines années… (Laissez moi économiser et renflouer les comptes après Tokyo) mais surtout… Il y a une pilule à finir d’avaler et un record à aller chercher…

Stay tuned 🙂

Un immense merci à adidas pour leur soutien sans faille depuis ces dernières années ! Le joli ensemble que je porte dans l’article a été déniché dans la rubrique survêtements femmes et shooté par le très talentueux Damien Dohmen.

Bisous.

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