Triathlon de St Jean : 1er place pour la chocolateam
Guess who’s back ?
3 mois après notre viiiictoiiiiire en relais à Baudreix, la Chocolateam était de retour et prête à en découdre avec un nouveau défi : le Triathlon de St Jean de Luz !
Parce qu’on ne change pas une équipe qui gagne, Lulu et Jenny étaient à nouveau à mes côtés pour ce défi en relais.
Retour sur cette matinée de folie !
Après 1 petite heure de route, Jenny et moi rejoignons Lulu, sa sœur et leurs chéris respectifs à Ciboure chez papi Yves. Il a très gentiment accepté de tous nous héberger à la veille de notre course.
Il faut dire que son appart est à 15min à pied du départ, trop pratique pour toute la logistique natation, vélo, course et douches !
Triathlon de St Jean, Jour J :
près une nuit bien trop courte, le réveil sonne ! Jenny et Lucile se préparent et déjeunent tranquillement. C’est assez drôle de les voir manger des œufs brouillés à 5h du mat’ mais bon… La fermeture du parc à vélo est à 7h et le départ de la natation à 7h30 donc pas le choix !
De mon côté je suis moins speed, car d’après nos estimations, je prendrais le relais de la course vers 11h30, 12h.
Lorsque nous quittons l’appartement il fait nuit noire mais hyper bon ! 18 degrés d’après la météo. Tant mieux, car vraiment, il en faut du courage pour se mettre à l’eau à cette heure-ci.
Nous accompagnons donc Jenny déposer son vélo, essayons de repérer la zone de passage de relais, puis filons au front de mer pour le départ du poisson de notre team.
Les distances pour le Triathlon de St Jean version L sont les suivantes :
- 1900m de natation
- 90km de vélo
- 21km de course à pied
Petite particularité ici, le parc à vélo est hyper loin de la zone de natation. Les concurrents auront à parcourir entre 600 et 800m dans les rues de Saint-Jean entre les deux points.
A 10 min du départ, le soleil n’est toujours pas levé ce qui donne une atmosphère un peu particulière à la course ! Avant de quitter Lulu, sous la lumière d’un lampadaire, nous immortalisons l’instant, en mode drôle de dame comme nous l’avions fait à Baudreix.
Partie natation
Malgré l’heure, nos supporters préférés Julien, Charlène et son chéri nous ont rejoint, trop sympa !
J’ai le ventre noué comme si c’était moi qui me jetais à l’eau ! Lulu semble stressée elle aussi, mais nous en sommes tous persuadés, elle va gérer ! 7h30 pétante, top départ et en l’espace de 30 secondes nous la perdons de vue au milieu de toutes ces combi noires et bonnets rouges. Go Lulu !
Comme à Baudreix, le Triathlon de St Jean à une sortie à l’australienne, c’est à dire qu’après 950m de nage, elle devra sortir de l’eau, faire une sorte de U dans le sable en courant puis repartir pour un tour.
Une fois sa 1ère boucle effectuée, pas de temps à perdre, nous partons avec Jenny en direction du parc à vélo. Par chance, cette fois, elle aura grand beau temps, après les bidons d’eau et le froid qu’elle avait subi il y a 3 mois !
Pour des raisons de sécurité, je dois attendre à l’extérieur du gymnase. Un dernier bisou d’encouragement à ma cycliste préférée et je pars patienter à l’extérieur avec les autres spectateurs venus nombreux aujourd’hui pour cet événement.
A peine le temps de raconter ma vie sur une story insta que j’aperçois déjà Lulu arriver en courant ! Elle entre dans le gymnase et quelques minutes plus tard, Jenny en ressort…. C’est parti pour 90km de vélo !
Lucile me rejoint, nous débriefons de sa partie, la natation s’est bien passée. Finalement, dès les premiers mètres dans l’eau son stress s’est envolé et elle a pu nager comme elle le souhaitait.
Partie vélo
A partir de maintenant nous avons à peu près 3h devant nous. Nous retournons à l’appartement et prenons tous ensemble le petit déjeuner. Pendant que Lucile se douche, j’enfile ma tenue et épingle mon dossard… Sur les conseils des filles, j’opte pour le short/débardeur car cet après-midi ça va cogner !
Lorsque nous revenons sur les lieux de la course, les coureurs du “S” sont en train de franchir la ligne d’arrivée. Je croise de nombreux “insta-copains” nous papotons c’est super sympa.
Peu de temps après, Jenny nous envoie un sms pour nous dire qu’elle arrive très prochainement. Je profite de ce laps de temps pour aller m’échauffer, je suis tout sourire, fanfaronne un peu mais je suis super stressée !
3 mois que je n’ai pas participé à une course suite à ma fracture de fatigue au péroné. Même si, j’ai depuis repris le chemin des entrainements pour ma prépa marathon, je suis consciente que je n’ai pas récupéré mon top niveau du début de l’année. Le record sur semi ne sera pas pour aujourd’hui mais je prends cette course comme un bon indicateur de mon état de forme. Je pense pouvoir faire entre 1h35 et 1h40.
Si j’avais su….
11h20 Jenny arrive en bombe dans le gymnase, cric crac je prends la puce, l’accroche à ma cheville et c’est parti !
Partie course à pied
Le parcours est un peu bizarre : 2 allers-retour du parc à vélo vers Socoa, puis vers le golf de Chantaco, avec au milieu et à chaque extrémité des ravitos. Immédiatement je remarque qu’il fait méga chaud, même si la chaleur et moi nous ne sommes pas vraiment copines, à chaque ravito il y a une douche qui coule et de quoi boire donc ça devrait le faire.
Les 3 premiers km se passent très bien : 4’19 – 4’29 – 4’32 …
Et puis d’un coup une douleur de folie sous la côte droite. Un point de côté ? Cela fait des années que je n’en ai pas eu, mais pourquoi pas. C’est vrai que le parcours n’est pas fermé à la circulation, nous devons courir sur les trottoirs au milieu des passants et faire des zig zag, peut être est-ce les changements de rythme ?
J’essaie de faire abstraction de la douleur, je force un peu dans les montées et relance dans les descente 4’32 4’42…. Je repasse par le parc à vélo, ma team est là pour m’encourager ça me fait chaud au cœur. Je souris pour ne pas leur montrer que j’ai mal, espérant que cela finira par passer.
Mon “point de côté” ne passe pas. Peut-être que je me suis contractée le diaphragme ? Je masse, je souffle, j’accélère, je ralentis… Rien y fait !
6ème km… J’ai maaaal ! J’ai de plus en plus mal, chaque pas est un calvaire, dès que je pose un pied sur le sol, ça raisonne dans tout mon corps. Seule, clairement à cet instant j’arrête la course ! Mais là, je suis en équipe, les filles ont tout donné avant moi. Lulu s’est mise à l’eau alors qu’il faisait encore nuit et jenny est allée pédaler 90 bornes en plein cagnard, je ne peux pas abandonner.
De retour vers le centre de la course, je ne vois pas les filles, j’imagine qu’elles sont parties à la douche. Seul Julien est là, il m’encourage mais cette fois je n’arrive même pas a feinter le sourire pour dissimuler ma douleur.
Je me donne comme objectif de finir la course et à l’intérieur, je me fixe des mini buts : atteindre le prochain ravitaillement. Moi qui ne m’arrête JAMAIS aux ravitos sur semi, cette fois je les prends tous. Les 6 ravitos ! Je passe sous la douche, je mange un truc, bois un coup et repars tant bien que mal.
Sur la 2ème boucle, la douleur s’intensifie. Le point de départ reste le même mais en plus elle remonte comme une bretelle à travers le sein droit jusque dans le cou.
Je me souviens avoir pensé “putain je suis en train de faire le pet’. De quel côté est le cœur déjà ? Ah non ça va il est à gauche !” Je ne le sais pas encore mais je suis en train d’avoir un calcul dans la vésicule biliaire.
Plus que 4 km… Je serre les dents autant que je peux. J’aperçois une nouvelle fois les filles qui m’encouragent, elles sont au top du top ! La prochaine fois que je les vois, c’est pour franchir la ligne d’arrivée.
Alors que je suis au plus profond de mon désespoir, je remarque que la jeune femme qui court en relais avec sa famille, n’est plus très loin de moi. Trois fois que je la croise en sens inverse et qu’on s’encourage mutuellement.
Il faut dire qu’il y a vraiment une super ambiance sur la course ! Les spectateurs, les bénévoles, les coureurs tous ont un mot sympa sur le parcours…
…Mais à partir de cet instant elle devient ma cible ! Je DOIS franchir la ligne d’arrivée avant elle ! Cet objectif m’aide à tenir.
Les derniers mètres sont terribles mais au bout de la longue ligne droite je vois les filles, qui, comme à Baudreix m’attendent pour le sprint final. Arrivée à leur niveau, elles me saisissent les mains et nous franchissons toutes les 3 la ligne d’arrivée tant espérée !
1h40 ! 1h40 de calvaire ! Malgré ma contre performance du jour, grâce à mon équipe nous montons à nouveau sur la 1ère marche du podium. Les filles ont été géniales, elles ont cartonné dans leurs disciplines respectives et ont été d’un soutien exceptionnel tout au long de ma course !
Même si, de mon côté, cette course à été vraiment bizarre, je garde une nouvelle fois un super souvenir de ce moment en équipe !
Après des examens approfondis, le calcul dans la vésicule s’est confirmé. J’ai été voir un excellent étiopathe qui m’a remis sur les rails, d’ici quelques jours tout devrait revenir dans l’ordre. Pourquoi s’est arrivé là maintenant ? Personne ne sait me dire… Apparemment les calculs dans la vésicule, c’est un peu la roulette russe… L’essentiel c’est qu’aujourd’hui la douleur ait disparu.
Voilà pour ce (petit) résumé du Triathlon de St Jean. Merci une nouvelle fois à toute l’organisation et à toutes les personnes avec qui j’ai pu papoter : Lauriane, Claire, Léa….
Mais surtout merci à vous Lulu et Jenny car sans vous je n’aurais jamais réussi !
Je suis admirative de cette volonté, de cette mentalité avec une notion
d ‘équipe.. Respect ♥️