FRACTURE DE FATIGUE : ATTENTION

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Je suis de retour sur le blog après 15 petits jours d’absence pour cause de … fracture de fatigue !

Si vous avez suivi mes péripéties de ces dernières semaines, vous avez sans doute vu qu’au semi du marathon des Landes, je me suis blessée, m’obligeant à faire une croix sur la fin de la course et par la même sur le marathon de New York…

Cet article sera donc dédié essentiellement à tout ce qui touche à une fracture de fatigue, le pourquoi du comment et mes conseils…

Avant toute chose, je tiens à signaler que je ne suis pas médecin, ni même kiné ou ostéo… Je vous partage ici mon expérience. Sachez que si vous avez une douleur c’est que votre corps vous fait comprendre que quelque chose ne va pas, écoutez-le et allez sans attendre consulter.

Fracture de fatigue : qu'est-ce que c'est ?

Pour faire court, car il existe des centaines de pages à ce sujet, une fracture de fatigue, appelée aussi fracture de stress survient généralement suite à un choc violent (chute, accident) ou lorsque l’on a une activité sportive intense qui nécessite un appui de façon répété.

Le mot “fracture” peut faire peur mais en réalité il s’agit plus d’une fissure de l’os que d’une fracture ouverte comme on peut se l’imaginer.

Dans mon cas, vous l’aurez compris, nous sommes en plein dans le mille avec la course à pied. Et comme je suis adepte de la route et du bitume, je cumule les “bons points”.

Ma première fracture de fatigue est survenue en avril, au péroné gauche.

L’été dernier, j’ai suivi une prépa de 12 semaines pour le marathon de Berlin, puis j’ai couru les fameux 42km le jour J. Je me suis posée une semaine sans courir et j’ai enchainé avec plusieurs semi : Le semi des Landes et le fameux Marseille/Cassis.

L’hiver est arrivé et comme j’adore courir quand les températures sont fraiches, je n’ai pas levé le pied (sans mauvais jeu de mots). J’ai fait quelques courses par-ci par là, puis j’ai enchainé avec une petite prépa pour le semi du Big Half à Londres où je visais les 1h30. Frustrée de mon temps à cause de la tempête, et sentant que j’étais largement capable de réussir cet objectif, je suis repartie bille en tête pour le semi d’Edinbourg… et crac !

vitality big half mile 8
Behobie San Sebastien

C’est drôle comme, de le voir écrit, je réalise à quel point j’ai été “débile”. J’étais tellement la tête dans le guidon, je battais tellement tous mes records à chaque courses et je me sentais tellement en forme que je n’ai pas vu que j’étais clairement en surcharge d’entrainement.

Et la fracture de fatigue intervient exactement à ce moment là : lorsque la capacité des muscles et des tendons de support à absorber la fatigue et à amortir les os est dépassée.

On apprend de ses erreurs comme on dit !

Après 2 mois d’arrêt de la course et 2 mois de reprise douce, j’étais enfin de retour dans le game ! La rage au ventre, prête à tout péter pour le marathon de mes rêves ! Et puis il y a 2 semaines re crac !

Fracture de fatigue : les autres facteurs

Cette fois, je n’étais pas en surcharge alors qu’elles pouvaient être les raisons ?

  • Chaussures trop vieilles : non ! J’y fais super attention
  • Pied creux : oui mais j’ai des semelles pour corriger le problème depuis longtemps !

Finalement, c’est en écoutant un podcast que j’ai trouvé le “pourquoi”.

Depuis 1 an, je suis fan de “dans la tête d’un coureur”. Ce podcast, dédié à la course à pied à et la préparation mentale, traitait dans son dernier sujet de la nutrition. Fred et Guillaume avaient invité “Tiffany Skye”(diététicienne et coureuse) pour étayer leur propos.

Durant l’écoute, Tiffany a dit quelque chose comme “Les femmes sportives ont plus tendance à avoir des carences en fer à cause de leur menstruations”

Je me souviens avoir pensé “Hé bin au moins, moi, ça risque pas de m’arriver !” Et puis d’un coup ça m’a fait tilt ! Je me blesse depuis 1 an et je n’ai plus de règles depuis 1 an et quelques….

Sans rentrer dans les histoires de ma vie intime… Parce que j’étais devenue une cassos de la pilule (je l’oubliais sans cesse) et parce que j’avais envie de changer de moyen de contraception, il y a exactement 1 an et 5 mois j’ai décidé d’arrêter la pilule.

J’aurai dû les avoir en juin 2018 (le weekend du semi d’Oloron – poke Mathilde) sauf qu’elles ne sont jamais revenues… JAMAIS ! Et très franchement c’était HYPER confortable et pratique !

Bref, j’ai décidé d’écrire directement à Tiffany que je suis depuis hyper longtemps sur instagram. Comme elle est suivie par pas mal de monde, elle n’a jamais vu certains de mes anciens messages, mais ce jour là, hasard ou pas, elle ouvre mon message et m’y répond instantanément !

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J’ai donc creusé de ce côté là ! Et, en faisant des analyses…. Baaaamm ça vient de là ! Comme quoi dans le corps humain, tout a une utilité !

A quoi servent les œstrogènes ?

Si les œstrogènes agissent principalement au niveau des organes génitaux et de la sexualité, ils ont d’autres fonctions tout aussi importantes sur d’autres parties du corps. Les œstrogènes, lorsqu’ils sont en quantité suffisante, aident les os à se régénérer, en stimulant les cellules chargées de produire de l’os « neuf » et en freinant les cellules chargées de la dégradation osseuse. Ce sont donc des hormones qui agissent contre l’ostéoporose, d’où l’émergence de cette maladie lors de la ménopause, en l’absence d’œstrogènes.

“Les femmes qui pratiquent l’exercice physique avec intensité sans suivre de régime alimentaire adéquat risquent de subir des fractures de fatigue. Elles peuvent voir cesser leurs règles et souffrir d’ostéoporose”

Je suis donc suivie depuis 1 semaine par une naturopathe. (Je préfère utiliser le pouvoir des plantes plutôt que de me charger de médocs aux hormones.) Et, j’ai également pris rendez-vous avec Tiffany pour un suivi nutritionnel afin qu’elle puisse m’accompagner, me guider et me conseiller pour mes prochains objectifs à venir.

En attendant de pouvoir remarcher puis recourir c’est repos repos repos et piscine ! L’un des seuls sports sans impact auquel j’ai droit !

Voilà pour ce retour d’expérience, je répète encore une fois que je ne suis pas dans le milieu de la santé, que mes conseils ci-dessus ne prévalent pas sur l’avis d’un VRAI doc, mais si déjà je peux en aider certains et surtout certaines à ne pas faire les mêmes bêtises…cela sera déjà ça !

En bonus, voici une vidéo que mon chéri m’a partagé l’autre jour… J’en ai parlé sur mon insta, mais je vous conseille vraiment de la regarder ! Elle aide vraiment à relativiser et voir qu’avec un mental d’acier tout est possible ! Marathon de NYC… I’ll be back !

Fracture de fatigue : ce qu'il faut retenir

  1. Veillez à ne pas en faire trop ! Le repos fait parti de l’entrainement, écoutez votre corps, il vous le rendra bien
  2. Le stress peut être un facteur aggravant, accordez-vous des moments “off” pour souffler
  3. Faites contrôler vos chaussures régulièrement
  4. Consulter un podologue 1 fois par an, ne peut pas faire de mal
  5. Faites des analyses pour savoir si vous n’avez pas de carences
  6. Les filles, si vous n’avez plus vos règles, parlez-en à votre gynéco, médecins… En tout cas, faites vous suivre par des personnes compétentes pour vous supplémenter en calcium, vitamine D….

Cet article a 4 commentaires

  1. Pauline

    La même chose il y a presque 4 ans. Deux périodes d’aménorrhées ont provoqué deux fractures de fatigue et une ostéoporose sévère. Je te comprends donc plus que bien! Mais c’est par l’expérience que l’on apprend…
    Courage à toi pour ta récup! Ça revient toujours

    1. Charlotte

      Merci Pauline ! Je suis contente que tout aille bien pour toi maintenant et ça me rassure pour la suite de mon parcours ! Merci encore d’être venue laisser un petit mot ici <3

  2. Mélanie

    Hello,
    Merci pour ton témoignage ! J’ai eu une fracture de fatigue du sacrum (!)… Qui m’a immobilisée 6 mois . Je te laisse imaginer ma souffrance émotionnelle .
    À l’époque, je ne m’entraînais pas autant que toi, c’était a peine pour un 20km donc je m’étais penchée sur le stress ou une potentielle carence en calcium mais sans vraiment savoir.
    Effectivement, je n’avais pas envisagé le côté hormonal. Étant sous pilule, je n’ai pas de vraies règles donc difficile de savoir ce genre de choses. Et comme j’ai une peur bleue que ça puisse recommencer…
    Finalement, as tu fait une prise de sang ? As tu des carences ?
    Bref, je serais vraiment intéressée d’en savoir plus 🙂

    Merci encore !
    Melanie

    1. Charlotte

      Coucou Mélanie,
      Merci pour ton message ! Oui j’ai effectivement fait une prise de sang qui a montré un taux d’œstrogène au ras des chaussettes (comme un peu celui d’une femme ménopausée)
      Je suis maintenant suivi par une naturopathe pour remonter mes taux de calcium, zinc, fer… Et relancer la machine pour que « dame nature » revienne « m’embêter » chaque mois !

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