Coup de chaud au Semi marathon d'Oloron
Le semi-marathon d’Oloron c’est mon 1er vrai semi.
L’année dernière, je l’avais terminé en 1h50.
Depuis l’eau a bien coulé sous les ponts, j’en ai couru plein d’autres et, voilà 7 mois que je suis coaché par Ben qui me prépare des plans d’entrainements de folie. Grâce à lui, j’ai amélioré tous mes temps et fini mon 1er marathon.
C’est donc pleine de motivation, qu’un an plus tard je revenais sur ce même parcours à l’idée de tout exploser… Je ne croyais pas si bien dire…
Dimanche 3 juin
Rituel habituel d’avant course : checker la météo.
Il fait gris, bruine, doux : le temps i-dé-al !
Après un petit déj, nous prenons la route direction Oloron-Sainte-Marie (priez pour nous pauvres pêcheurs) avec Mathilde.
C’est bouché de chez bouché avec un épais brouillard.
Sur place nous récupérons nos dossards et partons nous échauffer. Cette météo me réjouit ! J’aime courir quand il fait frais…. Réjouissance de courte durée…
Plus nous approchons de l’heure de départ, plus le temps se dégage et plus il fait chaud ! C’est complètement fou, il était prévu – à la base – des trombes d’eau et des orages ! A croire qu’il y a un micro climat sur Oloron !
9h00 pétante, top à la vachette, le départ du semi est lancé !
Je pars en bombe, essayant de garder Mathilde dans ma ligne de mire.
Je me sens bien, je cours à la sensation, ne jetant des coups d’œil à ma montre que lorsqu’elle sonne pour me signaler 1km.
5ème km : J’ai un très bon rythme, mais j’ai vraiment hyper chaud ! Je me sens déjà rouge à péter pourtant, il reste encore 16km !
7ème : j’ai chaaaaaauuuuuuud !
8ème km ma partie préférée… Non jdéconne ! C’est LA fameuse méchante côte avec photographe en haut histoire de te prendre sous ton meilleur profil en train de lutter ta mère !
9ème : j’ai chaud, j’ai chaud, j’ai des suées, je commence à avoir des fourmis dans les mains…
Euh c’est quoi ce bordel ?
Pendant 500m c’est le désarroi le plus total… Je vais vomir, je sens que je vais vomir.
Mais non respire, regarde ça va déjà mieux ! (Il faut savoir que je DÉTESTE au plus haut point vomir, c’est une phobie chez moi, j’ai
l’impression que je vais mourir…)
9km501 : je m’arrête et dégueule.
A ce moment précis, je suis perdue. J’arrête ? J’arrête pas ? Je finis en marchant ? J’ai envie de pleurer… Qu’est-ce que je fais ? Ma prépa ? J’abandonne ?
Dans tous les cas, Charlotte, décides toi, mais vite !
D’un coup, j’ai cette phrase que mes potes me disent souvent en soirée qui me vient en tête
« Vomir c’est repartir »
Alors on y va, abandonner c’est mal me connaitre ! Je suis de la catégorie des mauvaises herbes, celles qui s’accrochent et qu’on a du mal à faire crever ! Doucement mais sûrement, je repars, je récupère même un rythme assez correct.
Vers le 11eme km, je me fais doubler par le SAMU tout pin-pon dehors et j’espère de tout cœur que ce n’est pas pour Mathilde.
Ce matin, elle n’allait pas très bien, depuis 10 jours ses reins lui font vraiment très mal.
13ème … Ce que je redoutais arriva. Je trouve Mathilde assise sur le bas-côté en pleurs.
Cette fois, c’est différent de Barcelone, ce n’est pas juste une petite fatigue, je m’arrête pour la réconforter et voir ce qu’il y a.
Je la motive, je lui dis que nous allons repartir ensemble, à un tout petit rythme, mais que nous allons finir cette course ! 1min plus tard, nous repartons !
A un moment je pars loin loin dans mes pensées, je regarde sur la droite à travers les champs, j’ai activé le mode conduite automatique.
Quand je reviens de mon flou, plus de Mathilde ! MERDE ! Je regarde devant, derrière, rien !
Je poursuis donc tant bien que mal mon chemin, seule.
16ème km boh lala mais que c’est long ! Je meurs toujours autant de chaud, à chaque ravito, je chope une éponge, un verre et me le balance
dessus pour tenter de faire redescendre la température de mon corps.
18-19-20-21 : les 4 derniers se font vraiment au mental, je n’y arrive plus. Mes jambes ne répondent
pas et je cherche mon air malgré mon tout petit rythme.
Vers le 19ème, une nana en bleu s’approche de moi, « Allez c’est bien, on a couru jusque-là, les 2 derniers sont tout proches, reste avec moi »
Ses mots me réconfortent énormément, je trouve ça trop gentil !
J’accroche à elle jusqu’au 20ème, puis n’y arrivant plus, je la vois filer petit à petit.
Je passe finalement la ligne d’arrivée en 1h45 à ma montre, (que j’avais mise en pause au 9ème)
1h46 au temps officiel, ce qui fait de moi la détentrice du record du vomi le plus rapide de l’histoire de ma vie !
Hahaha!
Je retrouve Mathilde 5min plus tard, qui a malgré la douleur, réussi à finir ce semi marathon d’Oloron !
Nous apprenons que beaucoup de malaises ont eu lieu pendant la course, notamment celui de Marion Barrère, notre championne locale, engagée sur le 10km, qui s’effondre à 100m de l’arrivée à cause d’un gros coup de chaleur !
Lorsque nous rentrons, Super Flo nous a préparé des burgers maison accompagnés de frites de patate douces.
C’est très bon, mais je n’ai pas faim, j’ai toujours très chaud et la tête comme un compteur à gaz.
Ce mal de tête, me durera 2 jours non stop, une bien belle insolation.
Pour l’anecdote, 30min après notre retour sur Pau, le temps s’est couvert, il a fait un méga orage et plu des litrons d’eau !
Depuis, le soleil n’est pas ré apparu…
Le bilan de ce semi est vraiment mitigé. OUI j’ai amélioré mon temps de 5minutes par rapport à l’année dernière, OUI j’ai réussi à finir malgré cette pause inattendue, mais je suis super frustrée de ne pas avoir pu courir correctement et faire un bon chrono comme je l’espérais… Mais bon…
Ce sont les aléas du direct dirons-nous…
Bisous
Ah voilà !c’est ce mauvais temps!! « Pressure Atmosphérique ». J’espère que vous deux aillent mieux .
Bisous Franzi
oui tout va mieux merci beaucoup !
bonjour, j’ai découvert ton blog depuis peu et tes récap de course sont très motivants ! je me suis mise à courir cette année, mon objectif n’est pas encore un marathon mais j’espère y arriver x) je vais garder en tête le « vomir c’est repartir ». Bravo pour cette course même si ton résultat n’est pas celui que tu espérais !
Oh merci beaucoup pour ton gentil commentaire ! C’est super que tu te sois mise à courir ! Pas de pression, tu as le temps avant de viser un marathon ! Mais si c’est ton objectif je suis sûre que tu y parviendras !