8h01 mon réveil sonne, nous sommes le 14 février, jour de la saint valentin.
Oui sauf que la saint valentin, personnellement je m’en fiche un peu ! Ce dimanche, si le réveil sonne si tôt c’est parce que j’ai une course, celle des restos du cœur.
Pour ce 6km, pas de frais d’inscription fixe, soit on fait un chèque du montant de notre choix à l’ordre des restos, soit on apporte une poche remplie de denrées non périssables.
Le premier réflexe que j’ai, en ouvrant un œil, est de regarder par la fenêtre le temps qu’il fait.
Depuis 3 jours une espèce de dépression passe sur le sud ouest et il ne fait que pleuvoir des bidons d’eau, à cela s’ajoute des rafales de vent de l’espace, mais ce matin ça semble plutôt calme.
J’ai envie d’envoyer un message à Margot pour lui dire, mais j’ai peur de nous porter la poisse.
Après le petit dej, elle passe me prendre, le temps s’est encore amélioré, on est passé de ciel gris foncé à éclaircies avec une pointe de soleil « nos prières auraient elles été entendues ? »
Après avoir récupéré nos dossards, et donné nos poches, on part s’échauffer.
Ça fait longtemps qu’on ne s’est pas poussées sur 6km, je me demande intérieurement ce que ça va donner vu que je ne me suis pas entrainée à la course depuis 3 mois.
J’ai fait quelques sorties mais uniquement pour le plaisir, pas de fractionnés ou autre trucs affreux du genre, depuis fin décembre, je suis repassée sur un programme « muscu-muscu »
Je ne m’inquiète pas pour Margot, je sais qu’elle va envoyer !
Le départ est donné par un monsieur au micro qui fait un espèce de décompte bizarre et très rapide…
Nous déclenchons nos montres, et c’est parti.
La première partie de la course est assez pénible car c’est une longue (très très très très longue) ligne droite de 3,2km. J’essaye de rester collé à Margot, je monte le volume de ma musique et me concentre sur ma respiration.
Nous croisons une fille, je la reconnais c’est la fille en blanc d’il y a 2 semaines, la coriace que je n’avais pas réussi à doubler. Cette fois ci, je passerais la ligne avant elle !
Au milieu de la grande ligne droite, il y a un photographe.
J’essaye de me tenir droite et de regarder au loin, avec un peu de chance cette photo ressemblera à quelque chose.
Enfin nous tournons à gauche, je perds un peu de vitesse et Margot par la même.
Pendant 2 km je suis un mec qui a le dossard accroché à son sac à dos, je me concentre la dessus, car ça devient dur pour moi.
En sortant du dernier pâté de maison, je sais qu’il reste à peu près 1km, je regarde ma montre elle affiche 23 minutes et quelques, je suis dans les temps !
Nous recroisons monsieur le photographe… Cette fois ci je ne fais pas d’effort, tant pis pour la bouche ouverte et la sale tête !
Plus que 100m, mon copain est là, prêt à dégainer le portable pour la photo souvenir.
50m, la ligne d’arrivée est toute proche, j’accélère, j’avais oublié cette sensation de poumons en feu, de cuisses qui brûlent, de respiration difficile, de cœur qui bat à fond … suivi de cette satisfaction énorme lorsque tu regardes ton chrono… 28’05
A seulement 4 petites secondes de mon record perso !
Margot a été brillante comme à son habitude, elle a d’ailleurs battu son record 27’27 !
Nous sommes classées 9eme et 13eme sur 162 femmes.
Une bonne action avec un beau temps et un bon chrono… Je suis hyper contente !
Vous êtes incroyables et inspirantes ! Bravo à vous deux !